Réduire les taux de mortalité maternelle et néonatale en Tanzanie
Fondation Aga Khan
Tanzania · 20 avril 2020 · 2 min
AKDN / Esther Mbabazi
Cette page est également disponible enLa grossesse peut être un véritable défi pour de nombreuses femmes et filles vivant dans les régions reculées de Tanzanie, où il est difficile d’accéder à des services prénatals spécialisés ou de se rendre dans un établissement adapté. Cet isolement entraîne de nombreux décès. En effet, dans le nord du pays, l’éloignement des établissements de santé et des taux élevés d’hémorragie et d’éclampsie restent les principales causes de mortalité maternelle et néonatale.
La mise en place de programmes de soins spécialisés dans ces régions pourrait ainsi contribuer à résoudre ces deux problèmes. Pour la Dre Simiyu, responsable de la maternité de l’hôpital Nansio, situé sur l’île reculée d’Ukerewe, c’est grâce à la modernisation de l’établissement et à la formation de son personnel que les femmes enceintes de l’île peuvent désormais accéder à des soins spécialisés sans avoir à se rendre sur le continent. Sur la photographie, on la voit traiter une femme souffrant de prééclampsie, une maladie liée à la grossesse qui peut être dangereuse pour la mère et le bébé.
Dr. Chris Tabalo is a physician in the maternity ward at the Nyamagana hospital. Through training supported by the AKDN, he says he has learned new skills to help him attend to women in emergency situations like obstructed labour.
AKDN / Esther Mbabazi
La Dre Simiyu fait partie des médecins qui travaillent dans les centres de santé et les hôpitaux soutenus par la Fondation Aga Khan (AKF) dans huit districts de la région de Mwanza, qui borde le lac Victoria. À l’aide d’une subvention de 12 millions de dollars canadiens (environ 8 450 000 dollars américains) versée par Affaires mondiales Canada, l’AKF s’efforce de réduire les taux de mortalité maternelle et néonatale au sein d’une population d’environ un million de personnes (695 000 femmes et filles, 279 400 hommes et garçons).
Dans cette région, la Fondation axe son travail sur les principaux problèmes de santé reproductive, maternelle et néonatale et cherche à cet effet à améliorer la disponibilité et la qualité des services de santé maternelle et néonatale et à accroître le recours à de tels services par les femmes et leurs familles.
Dans cet objectif, la Fondation a modernisé et équipé 80 établissements publics de santé afin qu’ils puissent proposer de meilleurs soins obstétriques et néonatals. Sur le plan administratif, l’AKF s’efforce d’améliorer la planification, la budgétisation et la qualité des services fournis au sein du système de santé. Elle s’emploie également à renforcer les connaissances et les compétences des professionnels de la santé et des bénévoles communautaires dans les zones cibles. Enfin, elle travaille auprès des communautés concernées afin de les encourager à adopter des comportements sains qui favorisent une bonne santé reproductive, maternelle et néonatale. Ce projet global comprend également des volets sur l’égalité des sexes et la protection de l’environnement.
Selon les estimations, 320 918 hommes supplémentaires seront intégrés à cette initiative au travers d’activités communautaires de sensibilisation visant à améliorer la santé maternelle et néonatale.
Aisha Sefukikoti just delivered her newborn baby at the Nyamagana hospital in Mwanza, Tanzania. She has 10 other children at home, some who were also delivered at the hospital. She says that she has noticed an improvement in the quality of services and care since the AKDN’s support to the hospital’s maternity ward.
AKDN / Esther Mbabazi
Préparer les régions reculées face au COVID-19
Alors qu’elle œuvre à la réduction des taux de mortalité maternelle et néonatale à Mwanza, l’AKF fait face à de nouveaux enjeux provoqués par la pandémie de COVID-19. Dans ce contexte exceptionnel, la Fondation prête main-forte au gouvernement afin de fournir des équipements de protection individuelle adaptés aux prestataires de soins de santé du pays ainsi que des équipements et fournitures nécessaires aux centres d’isolement et aux unités de maladies hautement infectieuses qui viennent d’être créés. Elle soutient également le travail de coordination du gouvernement en assurant un transport qui permet de faciliter la supervision régionale coopérative auprès des conseils. Enfin, l’AKF élabore des émissions de radio axées sur le COVID-19 et diffuse des informations sur le virus auprès de la population, notamment au travers de la formation d’agents de santé communautaires, de groupes d’épargne communautaires et de groupes de soutien, et de l’édition et de la distribution de ressources IEC (information, éducation et communication).