Dans la province septentrionale de Cabo Delgado, au Mozambique, le soutien des communautés pour former des …

AKDN / Lucas Cuervo Moura

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Notre approche en matière de développement

L'Hôpital Aga Khan de Nairobi, Kenya.

AKDN / Gary Otte

Développement territorial

Nous pensons que le développement est efficace lorsqu’un continuum d’activités de développement engendre non seulement une augmentation des revenus, mais aussi une amélioration générale et soutenue de la qualité de vie globale pour les habitants d’une région spécifique. Ainsi, dans la plupart des régions où elles œuvrent, nos agences intègrent leurs activités afin de renforcer mutuellement leurs efforts et de décupler leur impact.


Nous sommes conscients qu’engendrer un changement positif à long terme est un objectif complexe. La disparité des revenus n’est qu’une composante de la pauvreté. Il existe d’autres aspects qui peuvent être tout autant préjudiciables : le manque d’accès à une éducation de qualité, l’incapacité à minimiser les effets des catastrophes ou encore l’absence d’organisations de la société civile efficaces.


Le développement n’est durable que si les bénéficiaires deviennent, petit à petit, maîtres du processus. Cela signifie que les initiatives ne peuvent être envisagées exclusivement sur le plan économique, mais doivent plutôt être vues comme un programme intégré qui prend également en compte les dimensions sociales et culturelles. L’éducation et la formation professionnelle, la santé et les services publics, la conservation du patrimoine culturel, le développement des infrastructures, l’urbanisme et la réhabilitation, le développement rural, la gestion de l’eau et de l’énergie, la protection de l’environnement et même le développement de politiques et de lois sont diverses composantes qui doivent être prises en compte.

Son Altesse l’Aga Khan
Amsterdam, septembre 2002

L’Académie Aga Khan de Mombasa, Kenya.

AKDN / Lucas Cuervo Moura

Travailler dans le respect de l’éthique

En sa qualité de 49e imam (chef spirituel) héréditaire des musulmans ismailis, Son Altesse l’Aga Khan interprète la foi pour ses sujets et, par le biais de l’AKDN, les guide dans leurs actions en faveur de l’amélioration de la sécurité et de la qualité de vie de sa communauté et des sociétés au sein desquelles elle évolue. Le principe directeur des institutions de l’imamat est de faire tomber les murs qui divisent et de les remplacer par des passerelles qui unissent.


L’éthique de l’islam relie les domaines de la foi d’une part, et de la vie pratique d’autre part. C’est ce que nous appelons Din et Dunya. Par conséquent, mes responsabilités spirituelles quant à l’interprétation de la foi s’accompagnent d’un fort engagement envers les questions relatives à la qualité de vie et au bien-être. Ce dernier engagement s’étend non seulement à la communauté ismailie, mais aussi à tous ceux avec qui ses membres partagent leur vie, que ce soit sur le plan local, national ou international.

Son Altesse l’Aga Khan
Paris, juin 2007

Avec l’aide financière de la Commission européenne, la Fondation Aga Khan gère un programme de formation pour les organisations de la société civile (OSC) en Égypte. Le programme a aidé 25 OSC locales de 17 villages du gouvernorat d’Assouan à renforcer leurs compétences. Plus de 80 000 personnes ont bénéficié de ces activités, qui ont également permis la création de 450 emplois.

AKDN / Christopher Wilton-Steer

Renforcer la société civile

Une société civile dynamique et compétente est la pierre angulaire d’un pays sain et prospère, et concerne une partie essentielle du travail de l’AKDN. Pourtant, dans de nombreuses régions du monde, la société civile souffre d’un manque de connaissances techniques, de ressources humaines et de moyens financiers. Pour combler ces lacunes, l’AKDN soutient consciencieusement des institutions solides qui expérimentent, s’adaptent et acceptent la diversité.


Fondées sur l’éthique et les valeurs qui entraînent le progrès et le changement positif, ces institutions de la société civile (dans l’éducation, la santé, la science, la recherche et la culture, pour n’en nommer que quelques-unes) mobilisent les énergies privées des citoyens engagés envers l’intérêt public.


L’AKDN soutient ainsi 35 000 organisations de la société civile dont les activités bénéficient à 9,7 millions de personnes. En Asie du Sud, par exemple, le Réseau travaille avec le Pakistan Centre for Philanthropy pour aider les ONG à devenir plus efficaces, plus responsables et plus compétentes lorsqu’il s’agit de répondre aux besoins sociaux des communautés pour qui elles œuvrent. En Afrique de l’Est, l’AKDN utilise des appareils mobiles pour permettre aux communautés reculées et marginalisées d’accéder à des cours d’apprentissage en ligne et pour montrer des techniques agricoles novatrices aux agriculteurs démunis. En savoir plus


Au Pakistan, les projets du Programme d’approvisionnement en eau et d’assainissement (WASEP), comme ce système de filtration de l’eau au Gilgit-Baltistan, sont reproduits avec le soutien des gouvernements, des donateurs et des partenaires.

AKDN

Protéger l’environnement

Depuis plus de 50 ans, l’AKDN travaille dans des environnements pauvres en ressources ou difficiles. Nous élaborons des solutions novatrices pour répondre aux enjeux liés aux pénuries d’eau, de fourrage et de carburant, à la dégradation des sols, aux risques sismiques ou encore à la sécurité alimentaire. Le changement climatique aggrave de nombreux problèmes déjà présents.


Depuis les années 1980, les programmes ruraux primés de l’AKDN aident les agriculteurs à gérer leurs ressources naturelles et à se créer de nouvelles sources de revenus. Ils ont également aidé les communautés à découvrir l’irrigation goutte à goutte, les projets de biogaz, les centrales hydroélectriques communautaires, les éoliennes et l’énergie solaire. Ces programmes ont aussi contribué à la création d’actifs communautaires qui permettent de répondre aux problèmes climatiques à long terme, notamment par la plantation de plus de 100 millions d’arbres et l’introduction de poêles sans fumée plus efficaces (parmi 70 autres mesures d’amélioration de l’habitat à faible coût) qui permettent de réduire la demande de bois de chauffage.


Nous travaillons auprès de communautés, principalement en milieu rural, pour les aider à se préparer et à intervenir face aux catastrophes naturelles et aux conséquences du changement climatique. Nous menons ainsi plusieurs activités : conception de logements sûrs et de structures parasismiques, aménagement des villages, atténuation des risques naturels, approvisionnement en eau et assainissement et amélioration des conditions de vie à l’intérieur des habitations.


Notre travail en lien avec le climat et l’environnement s’appuie sur les principes suivants :



  • Gérer l’environnement de manière responsable, c’est-à-dire veiller à ce que les générations futures puissent profiter des ressources de notre planète.

  • Améliorer la qualité de vie et le bien-être des personnes les plus démunies et les plus vulnérables dans les régions qui revêtent une importance stratégique.

  • Témoigner d’un leadership proactif socialement responsable et respectueux de valeurs fondamentales face aux enjeux les plus urgents de notre époque.

  • Faire preuve d’exemplarité et partager notre expérience avec d’autres acteurs en vue d’influencer les politiques, de déclencher une prise de conscience et de renforcer l’impact des actions mises en place en faveur de l’environnement et d’ouvrir la voie à une transformation sociale.


En savoir plus


Dans le nord de la Côte d’Ivoire, l’agence de Boundiali de la Première Agence de Microfinance (PAMF) accorde des prêts principalement pour les activités génératrices de revenus. Ces prêts sont destinés aux personnes qui souhaitent améliorer leur productivité agricole, acquérir du bétail et établir de petites entreprises dans les zones rurales et urbaines.

AKDN

Promouvoir l’égalité des genres

L’AKDN s’engage à mettre en avant le rôle clé que les femmes jouent dans le processus de développement et à y faciliter leur implication. Nous travaillons également auprès des hommes pour les sensibiliser au sujet des changements qui découlent des programmes mis en place en faveur des femmes.


Notre engagement en faveur de l’égalité des genres se base sur la recherche et l’expérience, deux éléments qui ont montré que la prise en compte des spécificités des genres dans l’élaboration des interventions économiques et sociales augmente considérablement leur succès potentiel.


Dans la plupart des pays et communautés, le genre détermine les rôles domestiques et productifs. Les femmes ont généralement des responsabilités dans les deux cas, mais leur capacité à contribuer à la société est limitée par les traditions sociales, culturelles et même politiques. En comparaison aux hommes, les femmes ont tendance à être moins instruites, plus limitées dans leurs options et moins payées. Pourtant, elles gèrent les ménages, élèvent les enfants, transmettent leurs connaissances à la génération future, s’occupent du bétail, cultivent et transforment les récoltes et dirigent souvent des entreprises pour compléter les revenus familiaux. Les familles et les communautés tirent donc des bénéfices exponentiels lorsque les femmes récoltent de plus grandes récompenses pour leurs propres efforts et leur travail. Une fois que les besoins de subsistance sont couverts, elles répondent rapidement aux besoins des autres générations en matière de santé et d’éducation.


Augmenter les compétences et la confiance des femmes, et par conséquent, ouvrir l’esprit des hommes, fait partie des objectifs du travail que nous menons dans ce domaine. Nous proposons aux femmes d’intégrer des systèmes de crédit villageois et des formations en foresterie, en maçonnerie, en gestion des récoltes et du bétail, en comptabilité et en marketing. Nous luttons également contre les obstacles à l’éducation et construisons à cet effet des infrastructures sanitaires adaptées dans les écoles. Nous soutenons des projets de recherche-action dont l’objectif est de faciliter l’accès des femmes à l’éducation, au travail et aux processus décisionnels.


L’identité d’une personne ne doit pas être diluée dans un monde pluraliste, mais plutôt mise en lumière, comme un fil brillant dans un tissu comportant de nombreuses couleurs.

Son Altesse l’Aga Khan
Toronto, septembre 2016

Le Centre mondial du pluralisme, à Ottawa, au Canada, entreprend des activités afin de bâtir des sociétés plus inclusives au sein desquelles tous les citoyens sont reconnus et se sentent inclus. Deborah Ahenkorah, une entrepreneuse sociale et éditrice de livres ghanéenne et l’une des lauréats du Prix mondial du pluralisme 2019, prononce un discours lors de la cérémonie de remise des prix.

AKDN / Patrick Doyle

Favoriser le pluralisme

Nous favorisons le pluralisme, l’acceptation de la différence, dans tous nos programmes, du Musée Aga Khan, au Canada, à un programme de lecture pour les enfants en République kirghize, en passant par un projet d’intégration des immigrants à Lisbonne et par des écoles de musique traditionnelle en Asie centrale. Notre objectif principal est de bâtir des sociétés civiles prospères dans lesquelles chaque citoyen, indépendamment de ses différences culturelles, religieuses ou ethniques, peut exploiter tout son potentiel.


Par expérience, nous savons que le respect du pluralisme dans la société est une composante essentielle du développement. Quand le pluralisme s’effondre, les avancées réalisées par les communautés démunies peuvent reculer de plusieurs décennies, en particulier lorsqu’une guerre civile s’ensuit.


Pour favoriser la compréhension du rôle vital que joue le pluralisme, l’Ismaili Imamat et le gouvernement canadien ont créé le Centre mondial du pluralisme (GCP), un important centre international de recherche, d’enseignement et d’échange sur les valeurs, les pratiques et les politiques qui étayent les sociétés pluralistes.


Le Centre mène des recherches, met en œuvre des programmes, encourage le dialogue, développe des ressources pédagogiques et travaille auprès de partenaires de la société civile du monde entier pour renforcer les capacités des individus, des groupes, des institutions d’enseignement et des gouvernements à favoriser des approches pluralistes autochtones dans leurs propres pays et communautés.


Frigoken, société projet de l’AKDN et plus grand exportateur de haricots verts transformés du Kenya, met en œuvre un programme complet de bien-être au travail et offre aux jeunes familles une garderie sur place.

AKDN / Lucas Cuervo Moura

Améliorer la qualité de vie

L’objectif global de l’AKDN est l’amélioration de la qualité de vie. Ce travail intègre l’amélioration des niveaux de vie matériels, de la santé et de l’éducation, et tout un ensemble de valeurs et de normes qui incluent le pluralisme et la tolérance culturelle, l’égalité des genres et l’équité sociale, les organisations de la société civile et une bonne gouvernance.


Nos évaluations de la qualité de vie (QoL) nous permettent d’obtenir une vue d’ensemble de la manière dont la vie des individus évolue au fil du temps et d’ainsi analyser et ajuster nos interventions.


Grâce aux activités de transformation de légumes qu’elle mène toute l’année, Frigoken, une société projet de l’AKDN implantée au Kenya, garantit aux petits agriculteurs d’Afrique de l’Est un marché permanent.

AKDN / Lucas Cuervo Moura

Élaborer des solutions durables

Les modèles de développement ont besoin de temps pour démontrer leur efficacité et permettre aux communautés locales d’assumer pleinement la responsabilité de leur propre développement futur. Ainsi, nos agences s’engagent durablement dans les régions où elles travaillent.


Elles sont guidées par la philosophie selon laquelle un environnement humain durable doit refléter les choix faits par les individus eux-mêmes quant à la façon dont ils vivent et souhaitent améliorer leurs perspectives en harmonie avec leur environnement.


Le programme de lecture pour les enfants dans le Bihar, Inde.

AKDN

Lutter contre la pauvreté

Il est nécessaire d’établir une stratégie sur le long terme afin d’aider les plus démunis à sortir du cycle de la pauvreté et de développer les ressources des communautés de manière à les amener à l’autonomie. Cela commence par une analyse approfondie des différentes causes de la pauvreté auprès des communautés concernées. Nous mettons ensuite en œuvre des programmes intégrés de manière simultanée.


Un programme de lutte contre la pauvreté peut ainsi inclure différentes variables telles que l’éducation et la formation professionnelle, la santé et les services publics, la conservation du patrimoine culturel, le développement des infrastructures, l’urbanisme et la réhabilitation, la gestion de l’eau et de l’énergie et même le développement de politiques et de lois.


Pour ce faire, nous mettons en place des institutions et des programmes à long terme depuis plus de 50 ans, dont



  • des barrages hydroélectriques qui alimentent des pays et des régions ;

  • des opérateurs de télécommunications qui fournissent des services haut débit et mobiles pour connecter les particuliers, les entreprises et les continents ;

  • des plans de logement pour favoriser la mise en place d’établissements sûrs et inclusifs, que ce soit dans des villes ou des villages ;

  • des écoles, des crèches et des centres de formation pour enseignants ;

  • des postes de santé, des dispensaires et des hôpitaux ;

  • des entreprises offrant des biens et services essentiels comme des produits pharmaceutiques ou des emballages ;

  • des programmes pour la petite enfance qui donnent une chance aux enfants démunis ;

  • des programmes environnementaux qui permettent la plantation de millions d’arbres, luttent contre la dégradation des sols et protègent la diversité biologique ;

  • des parcs publics dans les villes en pleine croissance ;

  • des hôtels primés qui élèvent les normes en matière de gestion environnementale ;

  • des universités et des écoles d’infirmières qui forment des ressources humaines essentielles pour les pays en développement ;

  • des groupes d’épargne et des services bancaires mobiles qui aident les populations démunies à faire face aux difficultés financières et à se construire un avenir meilleur ; et

  • un prix d’architecture qui influence le secteur depuis quatre décennies.




      Au Tadjikistan, des bénévoles sont formés par l’intermédiaire du Programme de soutien au développement des communautés des régions de montagne (MSDSP) à devenir des promoteurs de la santé communautaire (CHP) afin qu’ils encouragent des pratiques hygiéniques saines et qu’ils contribuent à la distribution, entre autres, de contraceptifs, de compléments contenant des micronutriments et de solutions de réhydratation orale.

      AKDN / Jean-Luc Ray

      Encourager le volontariat

      L’AKDN s’appuie sur la tradition ismailie de service volontaire pour aider à la mise en place et au maintien de projets, notamment dans les établissements de santé et d’enseignement. En dehors de la communauté ismailie, d’autres personnes s’impliquent en consacrant bénévolement leur temps à la création ou à l’entretien d’infrastructures qui améliorent la qualité de vie. De nombreuses personnes participent à des collectes de fonds annuelles, dont les recettes sont directement reversées à des programmes dans les pays en développement.


      On peut citer, par exemple, les architectes et les urbanistes professionnels qui offrent leur expertise pour aider les populations rurales dans le cadre de projets de construction d’entraide, les organisations communautaires de femmes dans les villages reculés qui gèrent des centres de soins de santé primaires, et les communautés d’Afrique de l’Est qui gèrent leurs propres écoles maternelles.