Schoolchildren learnt about water management through experiments in Naryn, Kyrgyz Republic.

UCA

L’eau fait l’objet de nombreux autres travaux de recherche entrepris par l’Institut de recherche sur les communautés des régions de montagne de l’UCA, dont l’objectif est d’éclairer et de soutenir les processus décisionnels en Asie centrale. Dans la région, l’eau reste principalement utilisée pour l’irrigation et joue donc un rôle essentiel dans les moyens de subsistance des foyers ruraux, au sein desquels la pénurie d’eau est souvent attribuée à un manque de ressources hydriques.

Cependant, selon l’article de recherche du MSRI intitulé Natural Resource Management Dynamics in Border Communities of Kyrgyzstan and Tajikistan (Dynamiques de gestion des ressources naturelles au sein des communautés frontalières de République kirghize et du Tadjikistan), la quantité d’eau disponible par habitant en République kirghize et au Tadjikistan est plus élevée que dans de nombreux pays européens. Fatalement, les taux de prélèvement d’eau y sont également proportionnellement beaucoup plus élevés qu’en Europe. Par exemple, le prélèvement d’eau douce est particulièrement important au Tadjikistan, où il concerne 51 % des ressources en eau renouvelables totales.

Ce rapport de recherche sur la gestion des ressources naturelles a été élaboré par le MSRI dans le cadre de son projet « Réduire les conflits liés à l’eau et aux pâturages en République kirghize et au Tadjikistan ». Alors que les recherches sur les conflits liés aux ressources naturelles se penchent généralement sur la prévention de la violence, peu d’attention est accordée à la dynamique des litiges et de la coopération. Le rapport du MSRI tente de combler ce manquement et offre un aperçu des institutions et des dynamiques locales impliquées dans la gestion des ressources naturelles au sein des communautés frontalières. Il propose également des recommandations pouvant apporter des solutions aux enjeux existants dans la gestion des ressources.

Les conflits liés aux ressources naturelles sont particulièrement sérieux le long de la frontière entre la République kirghize et le Tadjikistan et ont des répercussions sur les moyens de subsistance des foyers des provinces de Batken (République kirghize) et de Soghd (Tadjikistan), où environ un quart de la population vit toujours sous le seuil de pauvreté. Les habitants de ces provinces étant principalement agriculteurs ou éleveurs, ils dépendent de l’utilisation transfrontalière des ressources en eau et des pâturages. Avec l’évolution des régimes frontaliers et des dispositions de gestion institutionnelle, ils éprouvent des difficultés à accéder à ces ressources. Pour plus d’informations, nous vous invitons à consulter le rapport du MSRI, téléchargeable gratuitement à l’adresse : https://ucentralasia.org/Research/Item/1148/EN