-- Son Altesse l’Aga Khan, inauguration d’Alltex EPZ Limited, Athi River, décembre 2003

Le Fonds Aga Khan pour le développement économique (AKFED) exploite plus de 90 sociétés dans 18 pays où les investissements étrangers sont insuffisants. Ces entités réinvestissent leurs bénéfices dans d’autres projets de développement, mais leur objectif principal reste de fournir des emplois et de renforcer les compétences des populations locales, d’améliorer la qualité de vie au sein des communautés où elles sont implantées, de mettre en place des services et infrastructures nécessaires au développement et de stimuler la concurrence et les investissements sur l’ensemble du territoire.

Les sociétés projets de l’AKFED font preuve de créativité pour répondre aux besoins globaux de leurs employés, qu’il s’agisse de construire des équipements sportifs, de subventionner l’installation de fourneaux écoénergétiques dans leurs foyers ou de lancer des partenariats avec des banques locales pour que les populations rurales puissent ouvrir des comptes bancaires. Les programmes de bien-être et les initiatives de soutien aux femmes employées sont considérés comme des moteurs de la croissance économique et font à ce titre partie intégrante de leurs politiques.

Soutien aux mères en activité et à leurs enfants

La mise en place d’horaires flexibles et de services de garde permet aux femmes d’être pleinement intégrées à la population active et aide les enfants à prendre de l’avance sur leur éducation.

À Bouaké, dans le centre de la Côte d’Ivoire, Cajou des Savanes (Casa) emploie près de 500 personnes sur trois rotations horaires. Les femmes représentent plus de 70 % du personnel. Grâce aux horaires flexibles mis en place par l’entreprise, les femmes peuvent travailler tout en faisant des études ou en s’occupant de leur famille, ce qui les aide ainsi à renforcer leur sécurité financière.

« Casa m’aide à prendre soin de ma famille. Avant, nous devions demander la permission (à nos maris) pour acheter la moindre chose. Maintenant, nous pouvons nous en charger », explique une employée de l’entreprise.

Farmer’s Choice, une entreprise kenyane de transformation de viande, a créé des salles d’allaitement dans lesquelles les mères qui travaillent sur son site peuvent tirer leur lait et le stocker pour continuer d’allaiter leurs bébés. Mary Wanjiku explique : « Si je devais comparer le développement de mes enfants, je dirais que mon deuxième bébé semble se porter bien mieux que mon aîné sur la période où il était allaité. Cela est dû au fait que, pour le moment, je le nourris exclusivement au lait maternel. J’entamerai par la suite une période de sevrage à partir de ses six mois. »

Frigoken, une entreprise kenyane de transformation agroalimentaire, emploie 3 000 personnes, dont 90 % sont des femmes. L’usine est située dans une zone entourée de villages pauvres, où de nombreuses familles ne peuvent pas se permettre que les parents restent à la maison pour garder leurs jeunes enfants. Dans ce contexte, l’entreprise a ouvert en 2002 une crèche à ses frais sur son site de production pour que les employés puissent y placer leurs enfants. Les parents ne paient que 20 % du coût des services de garde, ce qui les encourage à amener régulièrement leurs enfants à la crèche et à participer aux séances d’information et d’éducation qui leur sont dédiées. L’entreprise a depuis observé que la majorité des enfants qui ont été suivis à la crèche ont par la suite de très bons résultats à l’école primaire et au-delà.

Le succès de ce programme a conduit Frigoken à collaborer avec la Fondation Aga Khan (AKF) et Daraja dans le cadre du projet « Babycares ». Le but de ce projet est de renforcer les capacités des centres locaux de garde d’enfants dans les villages environnants afin de développer l’offre de services disponibles pour ses employés. Découvrez plus en détail les politiques favorables aux familles grâce auxquelles les employés des sociétés projets du Fonds Aga Khan pour le développement économique renforcent le développement de leurs enfants.