France · 12 juin 2008 · 5 min
Genève, Suisse, le 31 mars 2008 – Des musiciens d’Azerbaïdjan, du Kirghizistan et du Tadjikistan, soutenus par l’Initiative Aga Khan pour la musique en Asie centrale, vont se produire à l’Auditorium du Louvre les 5, 6 et 13 avril.
De renommée mondiale, Alim et Fargana Qasimov interpréteront de la musique spirituelle d’Azerbaïdjan, samedi 5 avril 2008 à 20h30. Tengir-Too présentera des oeuvres ancrées dans les traditions nomades du Tien Shan (les « montagnes célestes » de la République kirghize) dimanche 6 avril 2008 à 17h30. L’Académie de Maqâm de Douchanbé proposera des œuvres instrumentales traditionnelles, des chants et des poèmes contemplatifs qui s’intègrent dans une seule et même tradition artistique, vaste, subtile et de grande beauté. Ses musiciens se produiront le dimanche 13 avril à 17h, toujours à l’Auditorium.
Alim Qasimov est le chanteur le plus célèbre d’Azerbaïdjan, virtuose parfaitement à l’aise dans les deux principaux styles de la culture musicale azérie : le mugham, musique classique qui a fleuri pendant des siècles dans les villes raffinées d’Afrique du Nord, du Moyen-Orient et d’Asie centrale, et l’ashiq, tradition épique rurale que l’on retrouve en Turquie, en Azerbaïdjan et dans la région azérie d’Iran. Il a reçu plusieurs récompenses, dont le prestigieux Prix de la musique IMC/UNESCO, et a été proclamé « l’un des plus grands chanteurs du XXe siècle ». Fargana Qasimova, sa fille, est en bonne voie de devenir elle-même une grande chanteuse.
Tengir-Too doit son nom à la chaîne de montagnes du Tien Shan qui domine les hauts défilés alpestres reliant le Kirghizistan et la Chine. Créé et dirigé par Nourlanbek Nychanov, Tengir-Too lui sert de « laboratoire » pour restaurer l’intégrité et l’authenticité de la musique kirghize – non pas en tentant de reproduire aveuglément la tradition, mais en la reprenant de manière novatrice. Nychanov utilise ses talents de compositeur pour créer de superbes arrangements pour petits ensembles à partir de morceaux interprétés à l’origine par des solistes. Tengir-Too comprend Kenjegoul Koubatova, dont la riche voix de contralto convient parfaitement au lyrisme du chant kirghize, et Goulbara Baïgachkaïeva, qui joue magnifiquement du komuz – le luth à trois cordes considéré par les Kirghizes comme leur instrument national. Tengir-Too se produit avec un invité spécial, Rysbek Joumabaïev, qui récite le grand poème épique millénaire Manas.
Au Tadjikistan, Abdouvali Abdourachidov est la figure de proue d’un mouvement qui fait revivre la tradition du maqâm. Son Académie de Maqâm, soutenue par l’Initiative pour la musique, offre une formation rigoureuse à un certain nombre de jeunes interprètes talentueux triés sur le volet. Le maqâm est surtout lié à Samarkand et à Boukhara, qui ont toujours été des villes multiculturelles où les musiciens et le public étaient composés de Tadjiks, d’Ouzbeks et de juifs d’Asie centrale (dits de Boukhara). Avec ses textes inspirés du soufisme, ses mélodies exaltées et ses austères accompagnements instrumentaux, le maqâm forme une musique extrêmement raffinée, très belle, qui englobe tous les pans de la vie sociale traditionnelle, de la prière à la danse. En réduisant son ensemble à l’essentiel – quelques voix, un membranophone et deux ou trois luths à manche long, dont le rare sato (tanbur à archet) – Abdourachidov obtient une clarté de texture et une souplesse de forme remarquables.
Ces trois groupes sont des bénéficiaires et des collaborateurs à long terme de l’Initiative Aga Khan pour la musique en Asie centrale (AKMICA), de ses programmes de soutien aux gardiens de la tradition et d’aide aux concerts et à la diffusion. L’AKMICA, créée par son Altesse l’Aga Khan dans le but de préserver le patrimoine musical de l’Asie centrale menacé de disparition – en assurant sa transmission à une nouvelle génération d’artistes et d’amateurs, finance également des tournées mondiales et promeut la musique d’Asie centrale dans le cadre de divers projets médiatiques, dont une anthologie audio et vidéo co-produite par la Smithsonian Institution. Les trois ensembles présents au Louvre figurent dans les six premiers CD/DVD de la série publiée chez Smithsonian Folkways Recordings. Vous trouverez des informations supplémentaires dans le site http://www.folkways.si.edu/ en tapant « Central Asia » dans le moteur de recherche.
Pour plus de détails sur l’Initiative Aga Khan pour la musique en Asie centrale, consulter le site http://www.akdn.org/music
Pour d’autres précisions sur les concerts du Louvre, voir la section « Auditorium » dans le site www.louvre.fr
Pour toute information, veuillez contacter :
Presse :
Sam Pickens
Aga Khan Development Network
B.P. 2049
1211 Genève 2
Suisse
Tél : (+41 22) 909 7277
Fax : (+41 22) 909 7292
Portable : (+41 78) 661 8714
E-mail : info@akdn.org
Initiative Aga Khan pour la musique en Asie centrale (AKMICA) :
Fairouz R. Nishanova
Directrice, AKMICA
Aga Khan Trust for Culture
B.P. 2049
1211 Genève 2
Suisse
E-mail : akmica@akdn.org
NOTES
L’Initiative Aga Khan pour la musique en Asie centrale (AKMICA) a été lancée en 2000 par son Altesse l’Aga Khan afin d’aider les musiciens et les peuples Asie centrale à maintenir, à conserver et à développer les traditions musicales de l’Asie centrale. Ses objectifs consistent à redonner vie à d’importants répertoires musicaux en aidant les gardiens de la tradition à transmettre leur savoir et leur art, en créant des institutions culturelles que des organisations et des collectivités locales pourront faire exister durablement et en apportant leur soutien aux artistes qui développent de nouvelles manières d’interpréter la musique d’Asie centrale. Sur le plan international, l’AKMICA s’évertue à faire mieux connaître la musique et la culture d’Asie centrale, particulièrement aux étudiants, ainsi qu’à permettre la collaboration entre les musiciens de différentes régions d’Eurasie centrale et au-delà.
L’AKMICA fait partie du large éventail d’activités du Trust Aga Khan pour la culture (Aga Khan Trust for Culture) qui se consacre à la préservation et à la promotion du patrimoine matériel et spirituel des sociétés musulmanes. En tant qu’agence culturelle du Réseau Aga Khan de développement (Aga Khan Development Network / AKDN), le Trust s’appuie sur ce patrimoine culturel pour soutenir et accélérer le développement. Ses programmes comprennent le Programme Aga Khan en faveur des villes historiques (Aga Khan Historic Cities Programme), qui œuvre à la revitalisation de sites historiques du monde musulman – tant sur le plan culturel que socio-économique. En dix ans, il a rénové des quartiers historiques du Caire, de Kaboul, de Herat, d’Alep, de Delhi, de Zanzibar, de Mostar, de Tombouctou, de Mopti et des régions septentrionales du Pakistan. Les autres programmes du Trust sont le Prix Aga Khan d’architecture (Aga Khan Award for Architecture), le Programme Aga Khan d’architecture islamique à l’Université de Harvard et au Massachusetts Institute of Technology (MIT), ArchNet.org, un important centre de documentation en ligne sur l’architecture islamique, et Musées et Expositions, qui est en train de construire trois musées, au Caire, à Toronto et à Zanzibar.
Le Réseau Aga Khan de développement (AKDN) est un groupe non-confessionnel d’institutions et d’agences de développement privées qui s’attachent à donner aux populations et aux individus le pouvoir d’améliorer leurs conditions de vie et leurs perspectives d’avenir, principalement en Afrique sub-saharienne, en Asie centrale et méridionale, et au Moyen-Orient. Les neuf agences de développement du Réseau, réparties dans vingt-neuf pays, se consacrent au développement social, culturel et économique de tous, sans distinction d’origine, de sexe ou de confession. L’AKDN fonde son action sur une éthique de compassion envers les membres les plus vulnérables de la société. Son budget annuel en matière d’activités philanthropiques dépasse les 450 millions de dollars.