Canada · 16 décembre 2009 · 2 min
Les musées ne sont plus seulement de simples gardiens de la culture, mais des institutions pédagogiques vitales qui peuvent profondément influencer l’opinion publique. Ils sont les témoins de l’existence d’autres cultures et fois au travers de moyens dépassant les mots ou les paroles. Ils renferment les preuves d’autres réalités, d’autres histoires et d’autres influences au-delà de celles que nous pourrions connaître ou apprendre.
S’ils sont bien exploités, les musées défendent la diversité, le pluralisme, l’échange d’idées et l’enrichissement intellectuel. Les expositions constituent alors des outils de communication à travers leurs objets, qui deviennent alors des codes qu’il est possible de déchiffrer après les avoir étudiés avec minutie. Grâce à ces objets, nous apprenons à connaître d’autres cultures. Leur langage particulier nous permet de nous comprendre mutuellement. De cette compréhension découle la révélation d’une humanité commune, qui s’occupe de ses enfants, qui aime et qui craint la perte de l’amour, qui lutte contre les obstacles de la jeunesse et de la vieillesse, qui recherche le savoir et le sens de la vie et qui, finalement, aspire à la transcendance.
Le Musée Aga Khan, qui a ouvert ses portes à Toronto en 2013, est un centre éducatif et pédagogique dédié à la présentation des arts et des cultures des civilisations musulmanes dans toute leur diversité historique, culturelle et géographique. Sa collection de manuscrits comprend par exemple la plus ancienne copie connue du Qânûn fî-l-tibb d’Avicenne (ou Canon de la médecine) qui date de 1052.
Le Musée s’inscrit dans le cadre du large éventail d'activités du Trust Aga Khan pour la culture (AKTC), qui vise à préserver et à promouvoir le patrimoine matériel et spirituel des sociétés musulmanes.