An AKAH professional and volunteers loading relief material.

AKDN / Nazim Kachchhi

L’AKAH a mis en place un centre virtuel des opérations d’urgence et un centre de commandement des interventions afin de lancer ses opérations et d’assurer la liaison avec les premiers intervenants, les dirigeants communautaires, les organes gouvernementaux et les autres parties prenantes. Elle a également acheminé des stocks de fournitures de secours vers des centres de distribution mis en place près des zones situées sur la trajectoire du cyclone. Des équipements de protection individuelle (EPI) et des équipements de sécurité contre les inondations ont notamment été fournis aux premiers intervenants. Des membres de l’équipe de recherche et de sauvetage (SART) de l’AKAH ont également été envoyés dans des zones stratégiques. Ils devaient se tenir prêts à diriger l’intervention si la situation le nécessitait.

Les dirigeants des communautés locales et les équipes communautaires d’intervention d’urgence (CERT) ont évacué les familles vulnérables des zones basses ou à haut risque dans les villes et les villages du Gujarat. Les personnes évacuées ont été hébergées dans des centres communautaires, des logements sociaux et d’autres abris sûrs.

En raison de la deuxième vague dévastatrice de COVID-19 qui a frappé l’Inde, il a été nécessaire de mettre en place des mesures de sécurité afin de minimiser les risques de transmission. Toutes les opérations de secours et d’évacuation ont ainsi été menées, dans la mesure du possible, dans le respect de précautions comme le port du masque, l’utilisation de désinfectant et la distanciation physique.

Au lendemain du passage du cyclone, les équipes d’évaluation et d’intervention en cas de catastrophe (DART) ont mené des évaluations des besoins post-catastrophe afin de déterminer les besoins des communautés vivant dans les zones où les maisons et les infrastructures ont été endommagées. Ces évaluations permettent d’identifier les besoins à très court terme (eau, nourriture, assainissement, logement et sécurité générale) et les besoins à plus long terme afin de guider les efforts de rétablissement et de reconstruction.

La préparation, l’atténuation et l’intervention en cas de catastrophe sont les trois pierres angulaires de la stratégie de gestion des risques de catastrophe de l’AKAH. L’efficacité des interventions en cas de catastrophe est déterminée par les actions entreprises lorsqu’une catastrophe est imminente, mais aussi par les mesures proactives prises pour préparer la population et les autorités aux catastrophes qui pourraient survenir. L’AKAH renforce les capacités des acteurs clés à traduire les alertes aux catastrophes en informations concrètes, à évaluer et à atténuer les risques, à mener des opérations de secours et à faciliter le processus de rétablissement post-catastrophe.

Comme l’a montré le cas du cyclone Tauktae, la mise en place préalable de protocoles et de structures d’intervention permet à l’AKAH d’agir rapidement et efficacement en cas de catastrophe. Les initiatives de préparation aux catastrophes réduisent les risques que courent les communautés, raccourcissent les délais d’intervention et peuvent souvent contribuer à sauver de nombreuses vies.

Dans le cadre de ces initiatives, l’AKAH organise régulièrement des activités comme des exercices de simulation en salle (TTx) dans différentes régions de l’Inde. Au cours de ces exercices semblables aux simulations sur le terrain, des équipes locales doivent réagir à une catastrophe hypothétique. Il y a quelques années, un TTX basé sur un phénomène similaire à Tauktae a été mené sous la direction de l’administration du district d’Una et de volontaires formés par l’AKAH.

« Ce cyclone a été très violent et a entraîné d’importants dégâts », explique Tameeza Alibhai, directrice de l’Agence Aga Khan pour l’habitat, Inde. « Même si nos systèmes ont bien fonctionné, à chaque événement similaire, nous nous rendons compte qu’il nous reste encore un long chemin à parcourir en matière de préparation aux catastrophes. »

Dans le cadre de sa stratégie de gestion des risques de catastrophe, l’AKAH s’efforce également de mobiliser les communautés elles-mêmes et d’établir des partenariats. En effet, former les membres des communautés locales réduit considérablement les délais d’intervention et leur permet d’aider les secouristes dans les premières heures qui suivent une catastrophe. Par exemple, les CERT sont constituées de volontaires issus de ces communautés, formés aux premiers secours et habilités à mener des interventions de base en première ligne. En cas de catastrophe, ces personnes peuvent ainsi commencer les opérations de secours sans avoir à attendre les équipes externes, qui peuvent ne pas être en mesure de rejoindre la zone sinistrée en raison de conditions défavorables.

La synergie entre l’AKAH et les communautés auprès desquelles elle travaille est un point essentiel lors d’une catastrophe. « Nous avons la chance d’avoir une relation de confiance avec les communautés auprès desquelles nous travaillons », explique Tameeza Alibhai. « Mais, même dans un tel contexte, nous devons toujours plus améliorer nos processus face à l’intensité des événements que nous observons. Il est essentiel de mener des initiatives de préparation auprès des ménages eux-mêmes. »